
30 ans, Brésilien, qui sent VRAIMENT la savonnette (et ça m’excite) : lunettes, petit jean, chemise blanche, pulls sur les épaules, un jeune UMP de Copacabana, en gros. Des yeux à se damner, d’immenses dents blanches, bronzé, souriant. Putain, la bombe atomique.
Il veut boire un verre, j’accepte, nous parlons de lui, expatrié travaillant pour un grand groupe côté en bourse, de moi, des films que nous aimons, des voyages, de plein de choses, je suis clairement sous le charme. Il me demande si je veux aller chez lui pour boire un verre et nous embrasser. J’accepte. Je le sens se rapprocher dans la rue, me donnant une petite tape sur les fesses mais je garde mes distances.
Il se jette sur moi une fois dans son salon et m’embrasse follement, goulument, avec une énergie de malade. Je bande immédiatement, douloureusement, j’ai envie de lui en une seconde. Il me déshabille dans sa cuisine, me mord, me pince, me claque les fesses. « Oh, je suis un Dom Top », précise-t’il un peu tard.
– Je suis actif, désolé.
– Je veux t’enculer, Louis.
– Non, désolé.
– Laisse-moi gérer tout, laisse-toi faire, 80% des garçons ne savent pas faire l’amour, moi je gère et tu vas adorer, laisse-moi prendre le contrôle sur toi.
J’hésite. Il en profite pour glisser sa main dans mon boxer, la dernière pièce de tissu sur mon corps. Avec son doigt, il titille mon anus, de l’autre main il me pince un téton et avec sa bouche, il descend sans arrêt entre mes lèvres, mon coup et ma nuque, me rendant dingue.
Soudain, il tire le boxer vers le haut, le faisant me rentrer dans la raie des fesses puis il me claque le cul, séchement, avant de m’intimer de me retourner, et de me pencher. Je suis debout, les mains sur la table, en position de fouille au commissariat, mon boxer blanc remonté si haut que je me demande bien à quoi ressemble mon cul ainsi, les fesses à l’air ou presque, comme un string.
Il me fouille mes fesses poilues avec sa langue, claque les fesses, remonte de mon anus à mon cou avec sa langue, redescend. Il me rend fou.
Je finis par capituler, plus d’une heure après, et il me baise sur son lit, doucement, avec une patience infinie. Je ne me suis pas fait prendre depuis une éternité, je n’aime pas ça. Je suis actif autant par excitation que par principe : je n’aime pas la sensation du latex dans mon cul, il n’y a jamais assez de gel et puis j’ai envie d’aller aux toilettes. Je n’aime pas me faire enculer, point.
Sa méthode est parfaite : je me fais prendre une dizaine de minutes avant de lui demander d’arrêter car ça fait beaucoup pour moi.
Il se met alors sur le dos, met du gel sur deux doigts de ma main droite et l’enfourne dans son cul, assez violemment, lui arrachant un cri.
– Baise-moi avec ta main, Louis.
Ce que je fais pendant qu’il se masturbe. Il jouit longuement, conséquemment, par saccades.
Après sa douche, je le sens près à s’endormir dans mes bras.
– Merci pour ce moment, ça faisait bien longtemps que personne ne m’avait baisé.
– Baisé ? Tu appelles ça de la baise ? Je ne t’ai rien fait, Louis.
– Tu m’as enculé.
– Oh, non, crois-moi, le jour où je t’enculerai, tu le sauras. Là, c’était l’apéritif. La baise de collège. Rien de bien important.
Je ris :
– Et bien j’ai eu ma dose.
Lui, devenant soudain sérieux :
– Non. Je suis celui qui décide quand tu as ta dose. Aujourd’hui, tu as fait ta petite princesse française de Paris. Mais la prochaine fois, je vais te démonter. Et tu aimeras.
– Je crois pas, non.
– Tu vas me supplier de te baiser.
Et, dans le fond, je crois qu’il a raison.
Une heure après son départ, je dis au premier passif sur Grindr de venir se faire baiser à la maison et le mec (sympa, sans plus) prend très très cher. Comme si je n’acceptais pas mon propre moment de passivité.